Les nouveaux chemins de la croissance: Comment l'industrie de la connaissance va façonner le monde

Ce livre, résolument volontariste, analyse les défis stratégiques auxquels sera confrontée la France à la sortie de la crise du covid et propose des pistes de réflexion basées sur l'industrie de la connaissance. L'industrie de la connaissance est constituée par les activités de service à forte valeur ajoutée : les métiers du numérique, de l'ingénierie, du conseil, de l'événementiel et de la formation professionnelle.

L'industrie de la connaissance est dans l'angle mort de l'économie française, des politiques comme des médias, alors qu'elle est très dynamique et créatrice d'emplois. C'est le secteur qui crée le plus d'emplois. Les start-ups ne sont que la partie émergée de cette industrie. Pour disposer d'une industrie de la  connaissance forte, il faut d'abord réconcilier les français avec le progrès. L'autonomie stratégique repose sur la maîtrise des sciences et technologies. Dans l'administration, les  ingénieurs ont cédé la place aux énarques. Il faut faire un effort de formation initiale et continue. Dans le nouveau réseau d'établissements supérieurs avec une articulation qui a  évolué entre les grandes écoles et les universités, le monde économique doit être impliqué et l'attractivité pour les jeunes diplômés doit être accrue pour garder les talents en France. Le monde du numérique doit féminiser ses effectifs.

Le dialogue Etat-acteurs économiques doit être renouvelé ; l'Etat doit être un investisseur avisé associé aux financements privés, à l'image de ce qui est fait dans le secteur de la défense avec la DGA, bras armé de l'Etat. Une politique industrielle pourrait être définie dans le domaine de la santé.

L'Union Européenne doit reconquérir son autonomie stratégique dans les domaines de la santé, de l'électronique, de l'agroalimentaire, des télécommunications et des intrants utilisés dans l'industrie. La réindustrialisation sera efficace en s'appuyant sur les technologies du numérique. La souveraineté numérique s'appuie sur la cybersécurité, la maîtrise des données, en développant des fournisseurs de
service européens, et la construction de leaders mondiaux en Europe, plutôt dans le B2B et le B2G (« Business To Government ») que dans le B2C qui est déjà saturé.

La réduction des fractures territoriales est un enjeu et doit faire l'objet d'une politique publique d'aménagement du territoire hors des métropoles, avec les moyens apportés par le numérique. Enfin la technologie doit être au service de la transition écologique, contre le mirage de la décroissance.

Laurent Giovachini s'appuie sur son expérience d'ingénieur de l'armement, de directeur général adjoint de Sopra Steria et de président de la fédération Syntec pour livrer un document synthétique et opératoire, proposant un véritable programme à destination des décideurs !