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31 janvier 2021

SIAé et FORCES SPECIALES
UN DUO QUI FAIT SENS

Le Service Industriel de l’Aéronautique (SIAé) a toujours soutenu les Forces Spéciales, que ce soit pour réparer des dommages de guerre que pour honorer des demandes d’évolutions d’aéronefs très particulières. Quel est le lien entre ces deux services originaux du ministère des Armées ? Le même sens du devoir les anime ainsi que la réactivité nécessaire à l’accomplissement de missions originales et discrètes.

Illustrations au travers d’expériences particulièrement frappantes.

 


 SIAé : un service « spécial » dans le monde de la maintenance  aéronautique !

 

Sans vouloir à tout prix trouver des points communs entre le SIAé et les Forces Spéciales, certains aspects mettent en avant des caractéristiques communes qui, logiquement, les font se rejoindre pour des besoins spécifiques.

Dans le monde de la maintenance militaire aéronautique, le SIAé est le seul industriel étatique du domaine. Or, pour des réparations qui demandent discrétion, voire confidentialité, quoi de mieux que de pouvoir s’appuyer sur un acteur du ministère disposant d’une expertise reconnue de longue date dans les domaines de la maintenance et des réparations de structure d’aéronef ? C’est tout naturellement que, lorsque le Commandement des Opérations Spéciales ou l’armée de Terre viennent frapper à la porte de la Direction de la Maintenance Aéronautique pour un Panther criblé de balles ou l’échange d’une bulle de Gazelle suite à une avarie en mission, cette dernière se tourne vers le SIAé pour qu’un détachement de spécialistes soit envoyé rapidement sur les théâtres d’opérations.

 

« Le SIAé, grâce à ses 5 sites en France, et à ses nombreuses antennes sur les bases aériennes, apporte son soutien et son expertise au plus près des Forces armées »

 

Le SIAé dispose de 5 ateliers industriels de l’aéronautique (AIA) pour réaliser ses missions de maintenance de niveau industriel et de chantiers de modifications pour tous les matériels aéronautiques des trois armées et les équipements environnants. Doté de bureaux d’études et d’agréments de conception et de production, le SIAé conçoit, fabrique, réalise et valide des modifications et des solutions de réparation de façon totalement autonome. Grâce à de solides compétences en ingénierie de structure et en systèmes embarqués, le SIAé a pu ainsi concevoir et interfacer des systèmes complexes au sein des différentes machines qu’il maintient (consoles de visualisation tactiques sur Lynx, ATL2 ou Hawkeye, systèmes de préparation et de restitution de mission sur NH90 ou ATL2, modifications « spéciales » comme le montage d’une mitrailleuse sur Gazelle – cf. encadré ci-dessous …). Mais le SIAé, ce sont aussi des équipes de spécialistes sur la plupart des bases aériennes de France, et des détachements de spécialistes qui sillonnent le monde entier pour prêter main forte aux armées en toutes circonstances !

 

« Au travers de ces expériences au contact des Forces, le SIAé retrouve ce lien fort avec les opérationnels et l’essence même de sa mission »

 

Car le personnel du SIAé, s’il évolue dans un monde industriel, tient par-dessus tout à sa mission de service public. Les femmes et les hommes qui entretiennent les avions ou conçoivent les adaptations répondant aux besoins des Forces, travaillent pour nos armées et ont besoin de ce lien avec celles et ceux qui opèrent ces matériels. Quel est le sens de notre mission, si ce n’est d’améliorer la protection de nos soldats, de développer les fonctionnalités qui maintiendront leur supériorité en opération ? Même si les mondes de l’opérationnel et de la maintenance industrielle vivent parallèlement, il est impératif de les faire s’entrecroiser ! La ministre des Armées a souligné dans son point d’étape de sa transformation du MCO aéronautique cette notion de partage englobant tous les acteurs, « pour que chacun s’aligne sur les meilleures pratiques, pour que les gestes techniques les plus efficaces soient retenus ». Rappeler au monde de la maintenance les conditions d’utilisation des aéronefs entretenus, rappeler au monde opérationnel les méthodes et l’exigence de l’industrie, afin que continûment progressent la sécurité de nos troupes et l’excellence de nos matériels. Voilà notre objectif commun.

 

 

 

 
Tanguy Lestienne, IGA
 
Après une première partie de carrière au
centre d’essais en vol sur les programmes
M2000 et Rafale, il occupe le poste d’architecte
A400M avant de devenir chef de
la section JISR à l’OTAN à Norfolk. A son
retour des Etats-Unis, il est nommé DP
A400M et s’occupe de la phase de mise
en service de ce nouvel appareil.
Après avoir dirigé l’AIA de Clermont-
Ferrand, il est maintenant directeur
du SIAé.
 

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