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Administration et bibliothèque de l'université Princesse Noura, 60 000 étudiantes
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01 octobre 2014

L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN ARABIE

L’enseignement supérieur est devenu, avec le Roi Abdallah, la priorité du Royaume, avec deux objectifs essentiels : amener les jeunes saoudiens à des niveaux de compétences suffisants pour occuper les postes de responsables qui leur sont réservés avec la nouvelle loi du travail ; faire du Royaume le pays leader régional dans l’économie de la connaissance à un horizon 2020.


Pour parvenir à ces fins, le Roi a lancé une politique de grands travaux qui a abouti à la création de 35 universités publiques et privées en 2014 (contre 3 il y a 20 ans), rassemblant presque un million d’étudiants dont près de la moitié sont des femmes. Il a créé par ailleurs en 2006 un vaste programme de bourses à l’étranger (KASP) qui permet aujourd’hui à l’Arabie d’être le plus grand bailleur dans ce domaine avec 150 000 étudiants à l’étranger (dont 1 400 en France).

Dans le paysage universitaire saoudien, quelques établissements se dégagent du lot commun :

• la King Saud University à Riyad, la King Abdulaziz U. à Djeddah et la King Fahd University for petrol and minerals à Dammam, sont les trois universités « mères » du pays, la dernière en particulier joue un rôle spécial d’appui à Aramco et forme les meilleurs ingénieurs du pays (25 boursiers sont en France à l’IFP) ;

• le Roi a créé deux universités « spéciales » :

- la King Abdullah University for Science and Technology au Nord de Djeddah. Cet établissement est mixte, le seul à accueillir des étudiants étrangers (en dehors des sciences religieuses), très axé 3e cycle et recherche. Il est dirigé depuis septembre 2014 par Jean Lou Chameau.

- la Princess Noura University, à Riyad, plus grande université du monde réservée aux femmes, pour 60 000 étudiantes. Cette université se consacre de plus en plus à la formation des femmes saoudiennes à des qualifications de niveau BTS et en dessous. L’académie de Paris et l’université de Rouen y soutiennent des programmes de formation ainsi que la rénovation de la faculté des sciences.

Coopération française

Suite aux accords bilatéraux de coopération de 1963 et de 2008, les parties française et saoudienne s’emploient à soutenir et à encourager les relations scientifiques et dans le domaine de l’enseignement entre les établissements universitaires et les instituts de recherche scientifique. Elles encouragent les échanges de membres du corps enseignant, de chercheurs et d’étudiants.

Depuis 2005, plus de 350 saoudiens sont partis en France pour une formation en médecine générale et de spécialité.

Outre la médecine, notre coopération universitaire avec l’Arabie saoudite concerne les domaines du droit (Paris 1, Paris 5, Lyon 3), des sciences économiques et de gestion (Bordeaux 3, Paris 1, Grenoble School of Management, HEC), des sciences de l’ingénieur (Ecole des Mines, INSA, Lille 1, Université de Versailles), des sciences politiques (Sciences Po, Eurogolfe), du tourisme (Paris 1, Bordeaux 3, Nancy 2), des sciences du langage (Dijon, Grenoble, Paris 3, Lyon 2).

Une coopération en nanotechnologies a débuté en 2013 entre Valenciennes et l’université dar El-Hekma à Djeddah. Des perspectives de mise en place de formations dans le domaine du nucléaire voient le jour à la KSU et à la KAU entre autres.

L’installation à Riyad et Djeddah de locaux de l’Agence Campus France - qui dépend du ministère de l’Education nationale - tend à mieux orienter les nombreux étudiants saoudiens dans leurs démarches en vue de la poursuite de leurs études en France.

En matière de recherche, notre action vise à consolider notre position dans les domaines de l’archéologie et de l’épigraphie, d’une part, et mettre en place des actions concertées entre laboratoires français et saoudiens dans les secteurs de l’agronomie (INRA), des biotechnologies et des nanotechnologies (CEA ) entre autres.

L’objectif principal de notre coopération est de contribuer à fournir à l’Arabie les ressources humaines hautement spécialisées dont elle manque dans tous les domaines, aussi bien au niveau master et doctorat qu’à des niveaux CAP et BTS. 

 

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