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07 mars 2023

POURQUOI L’ARMEMENT ?
UN COCKTAIL DE RAISONS

« Qu’est-ce qui pousse aujourd’hui un jeune à devenir IA ? » Cette question, je me la suis posée moi-même bien des fois avant d’intégrer le Corps par la voie du concours sur titres.


Très jeune, je me suis intéressé à l’aéronautique, et plus particulièrement à l’aéronautique militaire. Ceci m’a conduit à me passionner pour le monde militaire dans son ensemble. Intégrer l’X m’a permis de combiner ces deux passions pour la technique et le monde militaire, et de mûrir mon souhait de travailler dans l’industrie de défense.

Travailler dans l’industrie de défense, oui, mais dans le privé ou à la DGA ? Faire ou faire faire ? Pour un jeune ayant choisi de faire des études scientifiques par passion pour la technique, travailler chez un industriel peut sembler plus attrayant puisqu’il est alors possible de vraiment mettre les mains dans le cambouis, ce pour quoi on a été préparé au cours de la scolarité. Il est difficile de se représenter « l’architecture de systèmes de systèmes » ou « la maîtrise de l’architecture du système de défense » au milieu d’un cours de mécanique des milieux continus ou d’apprentissage statistique !
C’est en discutant avec de jeunes IA (toujours très disponibles !) et en découvrant la DGA de l’extérieur durant mes stages chez Thales puis MBDA que j’ai pris conscience du rôle crucial et unique de la DGA au sein de l’écosystème de défense, pour traduire le besoin opérationnel et assurer la cohérence des systèmes développés en gardant une vision de long terme. Cela m’a conduit en 3e année à vouloir rejoindre la DGA.

Année faste pour le Corps, la feuille de botte 2018 a laissé une longue file d’attente pour le Corps des IA. J’en faisais partie… Embauché chez MBDA dans le domaine du traitement d’images pour la navigation, j’y ai trouvé ce que je cherchais : un travail technique, dans un domaine innovant, au sein d’un projet de défense « haut de spectre ».

Alors, pourquoi tenter le concours sur titres ? En échangeant avec mes camarades IA, j’ai pu identifier en creux ce qui me manquait : une vision plus globale ; un lien plus étroit avec les forces ; le statut militaire ; la possibilité de travailler au sein d’autres ministères, et de servir de façon plus directe l’État. La dimension du service m’a semblé particulièrement exaltante, avec une double destination, celle des Forces à qui il s’agit de livrer le meilleur matériel, adapté à leur besoin, en temps et en heure ; et celle de nos concitoyens, sur lesquels il s’agit de faire peser un effort contenu en maîtrisant les coûts.

Après avoir intégré le Corps en 2020, j’ai rejoint le CATOD : la subtile alchimie entre simulation opérationnelle, coups de sonde techniques et vision très large des problématiques qui concernent la préparation du futur m’ont permis d’unifier mes différentes aspirations. Avoir une vision plus large que chez un industriel ; une dimension technique bien plus poussée que dans les autres Corps  ; et bien sûr une dimension militaire prégnante dans un contexte géopolitique incertain, cela fait pas mal de raisons pour devenir IA !

DEVENIR IA PAR LE CONCOURS SUR TITRES

Candidatez avant le 30 juin 2023 !

Le corps de l’armement recrute statutairement deux tiers de ses membres à l’X. Une autre voie est le concours interne, principalement ouvert à des ingénieurs du corps des IETA. Mais il existe une troisième voie, le concours sur titres, ouvert aux jeunes diplômés de 8 grandes écoles (X, Centrale, ENSTA, ISAE cursus Sup Aéro, Mines, Ponts, Sup’Elec, Sup’Télécom) et de trois ENS, de nationalité française, âgés de moins de 27 ans et satisfaisant aux conditions médicales et physiques.

Le concours se tient habituellement en novembre pour une entrée dans le corps en début d’année, mais les dossiers sont à remettre avant fin juin. Les modalités précises de l’édition 2023 devraient être publiées en avril prochain, et c’est l’occasion de se mettre en veille. D’ores et déjà, et si l’on s’en réfère à l’an dernier, cf. avis de concours publié au JORF du 17 avril 2022, il était prévu : un premier tri, effectué par une commission ad-hoc pour retenir les candidats ayant un dossier recevable et particulièrement intéressant sous l’angle de leur parcours et de leur motivation ; une épreuve orale d’admission : une heure d’entretien devant un jury de six membres présidé par un IGA. Le candidat devra exposer son parcours, puis répondre à des questions permettant d’évaluer ses connaissances techniques et générales, notamment en matière de défense, et sur son aptitude au management. Au final, les meilleurs candidats seront retenus sur les listes principale et complémentaire d’aptitude.

Les témoignages de notre dossier montrent s’il en était besoin que l’accès aux responsabilités dans le corps de l’armement et à la DGA est lié aux seules compétences et non à l’origine ou à l’âge du recrutement, ce qui permet aux IA recrutés sur titre d’accéder sans restriction aux plus hautes responsabilités : mentionnons simplement les IGA de classe exceptionnelle (5 étoiles) Laurent Collet-Billon, ancien Délégué général pour l’armement, Christian Chabbert, ancien inspecteur général des armées – armement ou Thierry Carlier, actuellement directeur général adjoint de la DGA.

Donc si vous êtes motivé par des responsabilités rapides, une carrière technique et managériale riche tournée vers la coopération internationale et que vous avez le sens de l’État, alors le corps de l’armement est fait pour vous. Et si vous connaissez des jeunes diplômés des écoles précités qui correspondent à ce profil, parlez-leur en !

Photo de l auteur
Benoît Gallouedec, IA

X2015, il rejoint MBDA dans le domaine du traitement d’images radar pour la navigation après une quatrième année à l’ISAE-Supaéro. Il intègre le Corps de l’Armement en 2020 via le concours sur titres et travaille actuellement au CATOD.

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