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01 octobre 2017

Lu pour vous

« SOUVENIRS D’UN DIRECTEUR DE L’ARTILLERIE, NOV 1914 – MAI 1915 »,
du général Baquet, livre téléchargeable gratuitement sur le site gallica de la BNF

La vérité des armes n’est pas un vain mot : seule la guerre permet de vérifier la pertinence d’un système de défense. Mais celle-ci présentant quelques inconvénients majeurs, d’autres moyens tels que l’étude critique des précédents historiques peuvent alimenter la nécessaire réflexion. Dans ses souvenirs de directeur de l’Artillerie, c’est-à-dire de responsable de l’ensemble de l’armement de l’Armée, le général Baquet (X1876) fait le récit de l’approvisionnement en armes et munitions des unités françaises lors des premiers mois de la guerre. Dans un style parfois ironique, il relate les défis rencontrés et les réponses apportées : tous les aspects de la fonction armement sont abordés d’une manière ou d’une autre, que ce soit le choix des matériels en temps de paix, le dimensionnement des stocks de munitions, la montée en puissance de la production pour faire face à l’énorme accroissement de la demande (suppléée provisoirement par la réparation des matériels endommagés et l’utilisation de modèles plus anciens, tels quels ou adaptés), les relations avec les industriels, avec les pouvoirs politiques, avec les états-majors, la sécurité d’approvisionnement (limites de l’apport des alliés, des neutres)… Au total, deux grandes leçons à retenir : en guerre, même sur le front industriel, le temps est la denrée la plus précieuse et les données de cette course contre la montre, qui doit donc être préparée, sont souvent, consciemment ou non, ignorées des décideurs politiques et militaires. Ceux-ci peuvent alors être tentés de faire du responsable de l’armement un bouc émissaire.

Philippe Pujes

 

 


 

« L’AVENTURE À BRAS OUVERTS »,
de Tugdual Derville, aux éditions L’Emmanuel

Peu de choses nous bouleversent autant que l’apprivoisement du handicap. C’est précisément la rencontre lumineuse avec Cédric, enfant « IMC » dont seuls les yeux pouvaient parler, qui a poussé Tugdual Derville voici plus de trente ans à fonder avec quelques amis « A bras ouverts ». Cette association visait à accueillir des jeunes handicapés pour des week-end ou sessions de vacances, de manière à apporter de la présence, à soulager les familles ou les établissements, et à vivre ensemble des moments de joie. Après avoir franchi des étapes de croissance, A Bras Ouverts accueille chaque année dans ses 26 groupes plus de 600 jeunes et mobilise environ 1 100 bénévoles. Tugdual Derville se livre tout entier dans ce livre autobiographique et au f l des pages, nous entrons dans l’intimité de Stéphane, de Bastien, de Bernard et tant d’autres personnes. Les épreuves ne sont pas absentes, la mort non plus. Mais c’est surtout la joie qui transparaît au f l des pages, pour ce voyage en humanité dont on sort avec l’envie de se dépasser.

Jérôme de Dinechin

 

 

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