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27 octobre 2021

PERMETTRE AUX ESPRITS CURIEUX DE PARTAGER ET DE SE FAIRE DES IDÉES NOUVELLES SUR L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE
LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE, UNE COMMUNAUTÉ SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR DÉVELOPPER LES CONNAISSANCES DE CEUX QUI S’INTÉRESSENT À L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE

Notre pays bénéficie d’une électricité largement décarbonée. Tandis que le dérèglement climatique suscite une inquiétude croissante, cette heureuse singularité française résulte principalement de la part d’électricité d’origine nucléaire, supérieure à 70 %. A l’international, cette production fiable, disponible et sûre est enviée par les pays favorables au nucléaire. Mais le nucléaire reste un sujet clivant au sein de l’opinion, des courants politiques et de l’Union européenne. Il soulève bien des questions sur ses déchets, sa sûreté, son coût, la capacité de sa filière industrielle à mener à bien les grands projets. Face à ces sujets ancrés dans la science, la technique, l’économie, les sciences sociales, la Sfen se donne pour raison d’être de permettre aux esprits curieux de partager et de se faire des idées nouvelles sur l’énergie nucléaire. Une société savante pas comme les autres.


La communauté des professionnels du nucléaire serait-elle un vase clos où fermenterait une pensée unique ? Certains le disent. A-t-elle à l’inverse une culture du débat, alimentée par un brain power de gens de qualité, rigoureux par leur approche et compétents par leur expérience et leurs connaissances ? D’autres le disent. Quel contraste entre ces deux idées ! 

Questionnement, curiosité, bouillonnement d’idées

Ce qui compte pour la Sfen, c’est d’offrir la possibilité de nourrir la réflexion de ses membres comme de tous ceux qui, dans la société, souhaitent étendre leurs connaissances sur le nucléaire, confronter leurs idées, débattre. Il s’agit de permettre à ceux qui le désirent de regarder les sujets du nucléaire sous une lumière différente quitte à être bousculés dans leurs convictions. Comment ? Par ses travaux, ses publications, les événements qu’elle organise. Mais aussi par son état d’esprit ouvert. Le questionnement, la curiosité, l’éveil aux autres et au changement, le bouillonnement d’idées qui fait progresser, voilà des éléments qui sont dans ses gènes. 

Cette communauté scientifique et technique a été créée en 1973. Elle rassemble aujourd’hui 3 600 membres, à la fois des professionnels du nucléaire, dans l’industrie et dans les organismes de recherche, professeurs, étudiants, médecins. C’est une société de personnes physiques, sans but lucratif, au statut d’association loi 1901. Elle est organisée en sections techniques, selon les thématiques. 

La Sfen a pour ambition de réfléchir à la place de l’énergie nucléaire pour notre avenir commun. Cela suppose d’aider à porter un regard neuf sur le nucléaire, ses acteurs, ses enjeux, ses bénéfices. Cela nécessite aussi de pouvoir sereinement confronter les points de vue, de s’ouvrir aux différentes disciplines, de s’affranchir des idées reçues, d’animer des discussions ouvertes sans détours. Société savante, la Sfen a la volonté d’éclairer le débat, de stimuler les esprits et de faire avancer la recherche de solutions intelligentes.

Une société savante présente sur les réseaux sociaux

La Sfen est très présente sur les réseaux sociaux. Son nouveau logo et sa nouvelle signature, « Faire avancer le nucléaire », communique sa raison d’être. Ce logo carré inspiré de la classification périodique des éléments porte l’image de la rigueur intellectuelle, souci permanent de la Sfen pour sa contribution au débat. La Sfen évite en effet l’esprit militant, ce qui ne l’empêche pas d’avoir le goût des explications franches et respectueuses qui font avancer la réflexion et l’action. Il faut pour cela un espace ouvert à la discussion, ce que le logo exprime aussi avec l’espace libre qu’il comporte.

Des ressources d’information pour le grand public, les experts, les décideurs

La Sfen veut être un lieu de discussion libre autant qu’un carrefour de connaissances sur l’énergie nucléaire. Elle est une ressource permanente d’information pour ses publics experts, décideurs et grand public mais aussi un canal, y compris digital, d’interactions vivifiantes. Elle met un point d’honneur à rendre ses publications accessibles sans jamais renoncer à leur qualité. Sous la marque « Académie 235 », elle propose des ressources à la lecture facile pour développer les connaissances sur le nucléaire. Le lecteur y accède par différentes voies. Ce sont des questions telles que « le nucléaire est-il une énergie chère ? », « les centrales nucléaires sont-elles protégées contre le risque terroriste ? ». Ce sont aussi des entrées thématiques, des dossiers. Ce sont enfin des podcasts d’une vingtaine de minutes sous le titre « Le nucléaire en clair ». 

Pour aller plus loin, ses notes techniques sont en ligne sur son site internet, par exemple les réflexions « peut-on prendre le risque de ne pas renouveler le parc nucléaire français » ou « quand décider d’un renouvellement du parc nucléaire français », ou encore les travaux sur les coûts de production du parc électronucléaire. Des documents de référence sont mis à jour, comme le « cahier des régions » qui rend compte de l’ancrage 

de l’industrie nucléaire dans les territoires, de sa contribution à leur dynamisme économique, et enfin de son apport aux projets de transition écologique, ou les fiches synthétiques « Parler du nucléaire » sur les défis et les atouts de l’énergie nucléaire aux plans économique, industriel et environnemental.

Tous ces travaux et les éléments d’actualité viennent nourrir sa revue bimestrielle RGN, au contenu et à l’aspect récemment rénovés.

la RGN

La Revue Générale Nucléaire dispose d’une version en ligne permettant d’accéder à des points d’actualité ou des études de fond. Toutes ses archives sont accessibles.

A l’honneur dans le dernier numéro, le projet de Small Modular Reactor (SMR) NUWARDTM, s’inscrivant dans la filière eau pressurisée de 3e génération avec un double réacteur autonome produisant 340 MW. L’occasion aussi pour la RGN de rappeler qu’il faut d’urgence décider le lancement de six EPR pour renouveler le parc nucléaire à la fin des années 2030.


Une société savante tournée vers l’international

Comme toute société savante, la Sfen est tournée vers l’international. Elle dialogue en permanence avec ses homologues étrangers et les autres disciplines. Elle est membre fondateur et un des principaux animateurs de l’European Nuclear Society, organisation qui réunit les 23 sociétés savantes européennes du nucléaire. Ses accords internationaux la connectent avec une vingtaine d’associations nucléaires dans le monde. Membre observateur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, elle entretient aussi des contacts suivis avec les institutions de l’Union européenne et l’OCDE-NEA pour le développement des connaissances dans le domaine du nucléaire. 

 

 

    
Sylvestre Pivet
Sylvestre Pivet est directeur de la gestion, de la conformité et de la performance à la direction des énergies du CEA. Il a été chargé de la maintenance des réacteurs des sous-marins à Brest, puis de la conception des réacteurs des SNA type Suffren à Paris et enfin chef de projet du réacteur d’essais de la propulsion à Cadarache. Après quinze années de propulsion nucléaire, il s’est tourné vers l’énergie nucléaire civile en dirigeant les programmes de recherche et de développement du CEA dans ce domaine.
 

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