

ISOLÉS MAIS CONNECTÉS
« Homme libre, toujours tu chériras la mer », a écrit Charles Baudelaire. Pourquoi cet espace immense rempli de mystères et de dangers nous fascine-t-il tant depuis des siècles ? Skippers professionnels ou surfeurs amateurs, nous sommes tous habités par ce même désir de « larguer les amarres ». Mais pas forcément de manière irresponsable. Et c’est là que la technologie intervient...
Ils sont épuisés, cernes sous les yeux, souvent la larme à l’œil, mais arborent le sourire triomphant de ceux qui ont triomphé des tempêtes, de la houle, du froid et des avaries mécaniques. Au-delà de la compétition, le Vendée Globe constitue une formidable aventure humaine et technologique. Une aventure à laquelle participe Thales avec une solution de communication qui peut s’avérer vitale pour les skippers.
Tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance, le Vendée Globe a lieu tous les quatre ans. Sur des monocoques IMOCA de 18 mètres, les skippers partent des Sables-d'Olonne en Vendée, parcourent environ 45 000 kilomètres autour du globe en contournant trois caps mythiques (Bonne Espérance, Leeuwin et cap Horn) pour revenir aux Sables d’Olonne.
En solitaire mais pas seuls
Pour des navigateurs qui vont être seuls pendant presque trois mois, il est essentiel de pouvoir compter sur un système de communication parfaitement fiable à la fois pour des questions de sécurité, pour être en liaison permanente avec leur PC, pour disposer des dernières informations météo et pour rester en contact avec famille et amis.
Or, lorsque l’on se retrouve à 1 000 nautiques des côtes, il n’est plus possible d’utiliser un réseau mobile GSM. La seule solution pour communiquer avec la terre est de passer par les satellites.
Signal vital
Le 30 novembre 2021, lors de la 9e édition, le bateau de Kevin Escoffier se retrouve plié en deux par d’énormes vagues. Le skipper a juste eu le temps d’enfiler sa combinaison de survie, d’activer une balise de détresse et d’envoyer un message WhatsApp via le système VesseLINK, avant de se jeter dans son canot de sauvetage.
Quelques minutes après, des satellites détectent le signal de détresse. Trois minutes plus tard, ce signal est reçu en France, à plus de 9000 km de distance, par la station sol MEOLUT Next de Thales Alenia Space, et réacheminé au centre de contrôle du CNES.
Onze heures après, Jean Le Cam récupèrera Kevin Escoffier sain et sauf.
D’où le recours à la solution large-bande VesseLINK de Thales et au réseau de satellites Iridium dans le cadre d’un partenariat conclu en 2019 entre IMOCA, Iridium et Thales. Ce système offre aux navigateurs une connectivité permanente sur toutes les mers du globe, quelles que soient les conditions météo, pour échanger voix, textes, photos et vidéos.
Les équipes qui ont conçu le système ont passé beaucoup de temps à interroger les utilisateurs, afin de connaître leurs besoins, comprendre cet environnement très particulier, et développer un dispositif qui soit à la fois fiable, facile à utiliser et qui fonctionne qu’il fasse chaud ou froid, que la mer soit calme ou agitée.
© Vendee Globe / Team Pure Best Western

Après un début de parcours à DGA/EV, Jean-Noël rejoint Thales. Depuis 2000, il a occupé des postes de direction technique, de gestion de programmes puis d’entités d’affaires. Expatrié en Australie, sa passion pour le surf l’a amené à s’enrôler dans les Surf Life Savers, et à secourir plusieurs imprudents s’étant aventurés dans les traîtres courants des plages de Sydney.
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