La CAIA : Bonjour Lena, peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Lena Le Quellec : Diplômée de la promotion X2016, j'ai intégré le corps de l'armement en 2019. Mon parcours académique est axé sur la biologie aux interfaces, avec un master recherche en microbiologie et une thèse à l'Institut Pasteur de Paris et au LadHyX, en microfluidique et bio-ingénierie. Depuis 2023, je suis architecte projet en défense NRBC au sein de DGA Maîtrise NRBC. Mon rôle me permet de traiter une variété de sujets, avec la détection et l'identification biologique, la protection et les contre-mesures médicales.

La CAIA : Tu as choisi de rejoindre le conseil de la CAIA en 2024, pourquoi cet engagement ?

LLQ : On connaît tous la CAIA dès notre arrivée dans le corps, mais je l’ai vraiment redécouverte lors des afterworks dédiés aux jeunes IA. Ces moments sont précieux pour échanger et découvrir d’autres parcours et favoriser l’esprit de corps. Naturellement, j'ai souhaité m'investir davantage en participant à l'organisation de ces événements. Nous sommes une petite équipe motivée qui s'efforce de proposer une programmation variée et attractive pour les jeunes IA.

La CAIA : Il paraît que tu es également très sportive ?

LLQ : Je suis passionnée de rugby et évolue en Fédérale 1, tout en jouant avec la sélection nationale de l'armée de Terre que j’ai pu rejoindre grâce à la DGA, qui est interarmées. Nous avons plusieurs rendez-vous annuels importants : le Challenge Foch-Ronarc'h le 11 novembre, en soutien aux blessés des armées face à la marine nationale, et le Crunch contre l'Angleterre le 26 mars prochain. C'est une opportunité unique de se retrouver avec d'autres femmes des armées, des femmes fortes et inspirantes qui partagent la passion et les valeurs du rugby.

La CAIA : Peu de femmes ont intégré les dernières promotions d’ingénieurs de l’armement : que dirais-tu à une étudiante qui hésiterait à rejoindre le corps et la DGA ?

LLQ : Si une étudiante hésitait à rejoindre le corps et la DGA, je lui dirais de ne pas se laisser décourager par le faible nombre de femmes. Le corps de l'armement offre des opportunités exceptionnelles pour celles qui souhaitent concilier engagement citoyen, défis intellectuels et travail d'équipe dans un environnement stimulant et innovant. De plus, il existe une véritable solidarité entre les femmes du corps, notamment grâce aux événements organisés par la CAIA et aux échanges que nous avons entre nous.

De manière générale, le corps offre des carrières et des possibilités d'évolution très variées : on a la chance d'avoir de superbes exemples de carrières de femmes à la DGA, ce qui me conforte dans l'idée que j'ai toute ma place en tant que femme dans le corps de l’armement. Il ne faut pas hésiter à se renseigner, à rencontrer et à discuter avec d’autres femmes de la DGA.