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Attraper le flag pour conditionner la fin du match (Crédits: Famfrpálové fotky Ondry Hujňáka)
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23 janvier 2025

LE QUADBALL ENTRE INCLUSIVITÉ ET COMPLEXITÉ

Le quadball, anciennement quidditch, c’est ce sport mixte – encore méconnu – à l’intersection du rugby, du handball et du dodgeball qui s’inspire du sport des sorciers de l’univers d’Harry Potter. Quatre balles, six anneaux, une balle de tennis, du contact et de la mixité, sans oublier le bâton de PVC à garder entre les jambes quoi qu’il arrive.


Qu’est-ce qui a pu me pousser à me mettre au quadball ? Simple curiosité ? Envie de nouveauté après quelques années de handball ? De la nostalgie pour l’un de mes univers de fiction préféré ? Je ne saurais le dire. J’étais cependant loin de me douter que 8 ans plus tard, je deviendrais capitaine de l’Équipe de France, récemment médaillée d’argent d’un tournoi international, et que ce sport me permettrait de m’épanouir bien au-delà des terrains.

Un sport complexe et inclusif

La première fois qu’on joue ou regarde du quadball, on ne sait où donner de la tête. Quatre balles et un « flag », c’est l’assurance de voir plusieurs actions en parallèle aux quatre coins du terrain.

Le quadball comment ça marche ?

3 anneaux sont disposés de part et d’autre d’un terrain de 60*33 mètres.

Une équipe est constituée de 6 puis 7 personnes :

- 3 poursuiveurs, en blanc, et le gardien, en vert, doivent envoyer le volleyball dans un des anneaux adverses. Chaque but marqué rapporte 10 points. Le gardien est immunisé aux dodgeball sauf dans une zone proche de ses anneaux.

- Les 2 batteurs, en noir, mettent les joueurs adverses hors-jeu en les touchant avec l’un des 3 dodgeball. Ils doivent alors toucher leurs anneaux pour revenir en jeu.

- L’attrapeur, en jaune, rentre en jeu à la 20e minute et essaie d’attraper le flag, une balle de tennis accrochée au short du porteur, une personne neutre qui tente d’éviter d’être attrapée le plus longtemps possible. Sa capture rapporte 30 points et conditionne la fin du match.

Schéma d’un terrain et d’une équipe de quadball

Je suis batteur, un poste à l’intersection des différentes actions, qui demande vision globale, recul et rapidité de prise de décision. Très souvent d’ailleurs, je ne vois pas les buts marqués ou défendus de mon équipe mais je sais que d’une façon ou d’une autre, j’y ai contribué.

Jouer au quadball, c’est aussi faire partie d’une communauté inclusive, bienveillante où égalité, respect mutuel, et mise en valeur des aptitudes des uns et des autres, sont fondamentales. En particulier, le sport est mixte, une équipe ne peut ainsi être représentée sur le terrain à plus de 50 % par des personnes ayant le même genre. Cela alimente la complexité du jeu en dépassant les stéréotypes.

Évolution sportive et personnelle : destins liés

Tout a commencé à Paris lorsqu’il y a 7 ans, , j’ai rejoint l’équipe des Olympiens. Tout est ensuite allé très vite. Les coupes d’Europe, les tournois amicaux, les podiums à la Coupe de France, les premiers pas en sélection nationale, une participation à la Coupe du Monde en 2023, un changement d’équipe au moment du déménagement à Toulouse et dernièrement, une première médaille internationale.

En dehors des terrains, la complexité du quadball m’aide à raisonner de façon globale en essayant de prendre en compte le plus d’éléments possible. Son inclusivité, elle, m’apprend à ne pas me baser sur des stéréotypes, m’aide à assumer mes choix et mes opinions dans la vie de tous les jours, ainsi qu’à me construire en tant que personne.

Aujourd’hui, mes objectifs sont encore nombreux, un nouveau podium à la coupe de France, une place parmi les meilleures équipes d’Europe ou encore une participation à la prochaine Coupe du Monde l’été prochain. Je m’investis également comme arbitre et commentateur sportif. Deux nouvelles façons épanouissantes de vivre et faire vivre mon sport.

Deux balles différentes en action (Crédits: Ajantha Abbey Photography)

Deux balles différentes en action (Crédits: Ajantha Abbey Photography)

Photo de l auteur
Gautier Nguyen IA, Ingénieur de recherche en météorologie de l’espace à l’ONERA

Gautier Nguyen (X-Supaéro) a effectué une thèse en astrophysique à l’Université Paris-Saclay. Il a ensuite été en poste à DGA IP avant d’être détaché, depuis 2023, à l’ONERA Toulouse en tant qu’ingénieur de recherche en météorologie de l’espace.

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