Pour ma part, cela a duré de 1991 à 2002, une période qui aura correspondu avec les années de formation (ETPAr, ETN, ENSIETA) et la première affectation à la DGA. L’enjeu fut de concilier études supérieures et sport de haut niveau. L’ENSIETA aura été d’une grande aide en me permettant d’utiliser les installations sportives pour réaliser mes séances d’entraînement, jusqu’à 22h de sport par semaine quand même. Le GESMA (DGA-TN) également en me permettant d’aménager mes horaires.

Les valeurs du sport pour nos métiers ?

Sans hésitation, la résistance au stress, à la pression. Savoir planifier, s’organiser, optimiser son emploi du temps. La détermination et l’ambition également. L’important selon moi est que quiconque possédant un talent ou des facilités puisse l’exploiter pour atteindre son « haut niveau » de pratique. Je me réjouis de voir encore aujourd’hui les résultats remarquables de nombreux sportifs DGA dans leur discipline. La marque DGA’thlète est aussi une super idée qui montre bien le côté fédérateur du sport.

Dans mon parcours professionnel, cette hygiène de vie suivie s’articulait somme toute assez bien avec le profil générique type de l’ingénieur DGA des années 2000, travaillomane et persévérant. Même dans la DGA2025, gérer des situations inattendues voire surmonter les échecs, faire preuve d’audace, se dépasser et prendre des risques sont des caractéristiques inhérentes à la pratique sportive. Comme directeur de programme, j’abordais les grandes échéances de la comitologie comme la finale d’un 100 m. La sérénité requise et la confiance en soi m’auront également servi dans les réunions houleuses ou négociations contractuelles épineuses… Comme manager d’équipe, mon expérience sportive est source de leadership pour motiver et guider mes collaborateurs. La quête de l’excellence, discipline et rigueur m’auront aussi servi pour établir et bien suivre les devis programme. Sans oublier évidemment le goût du défi pour aborder avec confiance des échéances impossibles ou affronter les imprévus voire s’embarquer hors des sentiers battus non cadrés par nos processus !

De ce parcours sportif, il reste quelques records dont certains sont encore en vigueur notamment départementaux (Manche et Finistère), régionaux (Basse-Normandie), même national avec le 4x100 m cadets en 1991 aux 1ers jeux olympiques de la jeunesse, des podiums aux championnats de France y compris universitaires et 2 sélections en équipe de France en 1991 et 1997 au 100 m et 4x100 m. Je garde en mémoire également le 100 m du tournoi des grandes écoles militaires où je retrouvais d’ailleurs un de mes collègues du relais français de 1991 qui était rentré lui à l’école de l’Air. Un 100m très relevé qui me permit de battre le record du tournoi des grandes écoles militaires. Un beau souvenir.

2002, je mets fin à ma carrière sportive, une thèse à finir et un concours IA à préparer… mais ça, c’est une autre histoire !

Gérard Lapierre, ICA, ASD à la DGA

Ensta Bretagne, thèse en télécommunications, il commence dans la discrétion acoustique au GESMA. Il passe 5 ans à l’Agence Nationale des Fréquences comme expert du spectre puis rejoint l’Agence Européenne de Défense. Il revient à la DGA, dirige le programme Contact. Après un poste d’attaché de défense en Espagne, il revient comme architecte de systèmes de défense.

NDLR - photo d'époque...