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SET MMP
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01 juin 2016

Nouveaux armements terrestres
Des besoins de formation en simulation immersive

Publié par Michel FICHOUX | N° 109 - Terrestre : la mutation

Les nouveaux systèmes pour le fantassin ont fait évoluer les besoins de formation, de la balle à blanc vers l’environnement 3D. Cela a été l’occasion de développer des solutions simulées qui sont aujourd’hui en plein boom technologique et accompagnent au plus près le déroulement des programmes. Illustration avec le simulateur MMP de GDI SIMULATION.


La formation des années 1960 s'effectuait, au pas de tir, à balle réelle ou tir réduit ; l’entraînement au combat utilisait balles à blanc et grenades à plâtre.

Dans les années 1970, l'avènement du numérique, des simulateurs laser et des moyens d'enregistrement facilitèrent les exercices et permirent le rejeu et l’examen critique des exercices. Ce fut là un facteur de motivation des instructeurs et des élèves car l’évaluation « objectivée » permettait de meilleurs progrès, voire des progrès plus rapides.

Par la suite, la création de bases de données virtuelles réalistes utilisables sur des machines portables contribuèrent significativement au développement de la simulation immersive, système de formation très efficient.

 

Aujourd’hui, le fantassin sert toujours de nombreuses armes : le fusil Famas (ou futur AIF) mais également tous types de mitrailleuses, de tourelleaux simples ou télé-opérés sur véhicules de combat d'infanterie, la roquette, le missile Eryx, le missile Milan. Des simulateurs ont été mis au point progressivement pour chaque type d’armement.

Mais nous vivons un changement majeur, car le fantassin est devenu le lien entre son armement et les systèmes de plus en plus complexes sur lesquels il opère, comme nous le voyons avec Félin. Des contraintes de protection, de volume / poids, de réseaux de communication sont à prendre en compte ; la simulation doit accompagner ce mouvement.

 

GDI réalise ainsi, la conception des simulateurs MMP (Missile successeur du Milan) pour l’instruction au tir ou l’entraînement au combat. Cela nécessite tout d'abord la compréhension fine du fonctionnement du système d'arme et en particulier de l'ensemble de ses modes opératoires et de ses interfaces, de plus en plus nombreuses. Afin d'éviter toute contre-instruction, il faut respecter l'ergonomie du système réel (poids, volume, qualité des optiques, loi de guidage, effets de départ, délestage, etc.) ; et ceci à un coût acceptable par le client.

Une relation de proximité et de grande confiance est établie avec le systémier d'arme pour parler son langage et protéger ses informations. Les informations sensibles sont parfois transmises sous forme d'une boite noire.

 

Pour être efficaces, les simulateurs sont développés en même temps que les systèmes d’armes. Ainsi, les premiers démonstrateurs fonctionnels suivent, en matériel et logiciel, les évolutions du système d'arme. Ils sont parfois même utilisés, à certaines étapes du programme, pour effectuer des choix ergonomiques...

 

Les logiciels de simulation sont choisis en fonction des exigences du niveau de simulation et des performances du système d'arme (performance de ses capteurs IR par exemple). Très tôt dans le déroulé du programme, les Interfaces Hommes Machine des postes instructeurs et l'ergonomie des faux postes de tir sont examinés et « amendés » par les opérationnels et les ergonomes.

Les itérations entre le système opérationnel et son simulateur s’accélèreront à l'approche de l'échéance de livraison ce qui permettra, entre autres, alors que le système d'arme terminera sa validation, de débuter la livraison des simulateurs qui permettra l'instruction des premiers tireurs.

 

Le système de simulation doit également permettre, au delà de l'instruction, d’entraîner et d'évaluer les GTIA dans les centres d’entraînement au combat (ouvert de Mailly et urbain de Sisonnes). C’est l’objet du Simulateur de Tir de Combat (STC) MMP, qui présentera les mêmes contraintes d'ergonomie, de poids, de volume que les simulateurs d'instruction.

Le STC reproduira en outre la fonction Tir Au Delà de la Vision Directe (TAVD) du système d'arme. Renseigné par la SITAC, le tireur MMP pourra engager une cible qu'il ne verra pas. À la mise de feu, l'image virtuelle du « point de vue du missile » apparaîtra dans le viseur. En fonction des éléments du tir qui lui seront communiqués, le Centre Opérationnel décidera de la destruction ou non de la cible. Dans les instants qui suivront, après le délai de rechargement d'un nouveau missile, le tireur prendra à partie en mode laser cette fois une cible du domaine visible. Ce STC sera le premier simulateur bi mode, laser et numérique.

Dans le cadre de la préparation opérationnelle SCORPION, GDI SIMULATION est chargé des simulateurs de formation et d’entrainement, outils qui accompagnent au plus près les programmes et sont élaborés avec un haut niveau de technicité. Ils seront prochainement intégrés, en liaison étroite avec les maîtres d’œuvres, dans les système de simulation sur les véhicules, Griffon et Jaguar.

 

    
Michel Fichoux, Consultant Business Dévelopment pour DDI Simulation
Michel FICHOUX a occupé successivement divers postes à la DAT Programme Antichar puis directeur commercial et directeur du Business Development chez GDI SIMULATION. Il est actuellement Consultant Business Development pour DDI SIMULATION AIRBUS Group.
 

Auteur

Michel FICHOUX

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